Actualité environnement
Nantes accueille la première Maison des sciences Nord-Sud
C'est une petite communauté de vie et de pensée, plus proche du phalanstère de Fourier que de la thébaïde, hébergée dans un bâtiment orange et bleu amarré au bord de la Loire. Ses membres, une vingtaine de résidents triés sur le volet, disposent d'un bureau privé et d'un appartement. Un salon convivial, un jardin suspendu, un amphithéâtre, un restaurant et une bibliothèque structurent la vie collective. Trois fois par semaine, les pensionnaires font table commune et, à tour de rôle, chacun fait part au groupe de l'avancement de ses recherches.
L'Institut d'études avancées (IEA) de Nantes, inauguré du lundi 23 au vendredi 27 février, est le premier à voir le jour en France, sur le modèle des institutions créées dans les années 1930 aux Etats-Unis, notamment à Princeton, et reproduites après-guerre en Allemagne (Berlin), en Hongrie (Budapest), aux Pays-Bas (Wassenaar) et en Suède (Uppsala).
Seul équivalent sur le territoire national, l'Institut des hautes études scientifiques (IHES) de Bures-sur-Yvette (Essonne) est consacré aux mathématiques et à la physique théorique, alors que l'établissement nantais est ouvert à toutes les "humanités", de la linguistique à l'histoire de l'art en passant par l'économie, la sociologie, le droit ou l'anthropologie...
Les chercheurs, invités pour un séjour de trois à dix mois, y jouissent d'une totale liberté. La fondation d'utilité publique sur laquelle s'appuie l'Institut - dotée à hauteur de 2 millions d'euros par des entreprises privées (Veolia-Eau et Suez), des collectivités territoriales, le ministère de l'enseignement supérieur et l'université nantaise - n'a d'autres critères d'évaluation que la qualité et l'originalité des travaux.
"Dans une organisation de plus en plus marquée par la fragmentation du travail scientifique, la contrainte budgétaire et la programmation, nous leur offrons de mener à bien des projets qu'ils ont eux-mêmes lancés, au sein d'une collectivité d'horizons différents", défend le juriste Alain Supiot, initiateur et directeur de l'établissement.
Le parti pris est de jeter des ponts entre chercheurs du Nord et du Sud. "Depuis des siècles, les pays dits développés ont considéré le reste du monde comme des terrains d'observation ou des terres de mission civilisatrice, décrit M. Supiot. Au nord les lumières, au sud les ténèbres. Tout au plus admet-on qu'il existe dans ces autres cultures des "ressources" esthétiques ou philosophiques qu'il serait possible de s'approprier, comme on le fait des ressources minières ou botaniques, ou qu'il faudrait protéger de la disparition en les muséographiant."
DIFFUSER LES SAVOIRS
Professeur de philosophie à l'université de Yaoundé (Cameroun), Foé Nkolo est spécialiste du post-modernisme, "une philosophie de la mondialisation". Il voit dans l'initiative nantaise l'occasion de montrer que "le continent africain n'est pas seulement un réceptacle de techniques et de savoirs occidentaux", mais qu'il est "porteur de savoirs hérités d'un patrimoine millénaire très peu diffusés". Danouta Liberski-Bagnoud, anthropologue au CNRS, étudie les systèmes de pensée en Afrique noire et, plus particulièrement, la dimension rituelle de la terre, heurtée de plein fouet par l'introduction de la propriété foncière privée. Ses recherches s'enrichissent ici de "la polyphonie" du dialogue avec un sociologue indien, qui s'interroge sur la notion de village, ou avec un économiste italien, versé dans les politiques territoriales européennes.
Le Japonais Osamu Nishitani (université de Tokyo), s'intéresse à l'histoire des idées de la médecine, et tire lui aussi parti de ce métissage "interculturel". L'historien Orkhan Mir-Kasimov, d'Azerbaïdjan, prépare une table ronde internationale sur les courants hétérodoxes de l'islam, et se "nourrit" de ses échanges avec des sociologues ou des philologues. Trois autres instituts d'études avancés sont en gestation, à Aix-Marseille, Lyon et Paris.
Source : Le Monde
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Echec de la mission du satellite chargé d'observer les gaz à effet de serre
La mission du satellite américain chargé d'étudier les gaz à effet de serre a échoué, le module qui le transportait n'ayant pas réussi à se séparer de la fusée peu après le lancement mardi, a annoncé la Nasa.
"Le lancement de cette nuit n'a pas été couronné de succès", a déclaré le présentateur de la chaîne de télévision de la Nasa, précisant que le satellite "n'a pas atteint son orbite". Il a indiqué que la localisation de l'épave était en cours.
"Après quelques minutes de vol, les responsables du lancement ont fait état d'un imprévu, lorsque le module n'a pas réussi à se séparer", a déclaré la Nasa dans un communiqué.
Le satellite, le premier de ce type lancé par l'agence spatiale américaine, a été lancé dans la nuit de lundi à mardi depuis la base de Vandenberg Air Force, en Californie (ouest des Etats-Unis), à bord d'une fusée Taurus XL.
Ce satellite, baptisé Orbiting Carbon Observatory (OCO), devait avoir pour mission d'étudier les émissions terrestres, d'origine humaine et naturelle, de dyoxide de carbone (CO2), le principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.
Les données recueillies devaient aider les scientifiques à faire des prédictions plus exactes du changement climatique.
En janvier, le Japon avait déjà lancé un satellite chargé d'une mission similaire.
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La Nasa lance un satellite pour étudier les gaz à effet de serre
La Nasa a lancé mardi son premier satellite chargé d'observer les émissions de dioxyde de carbone CO2), le principal gaz à effet de serre lié au réchauffement climatique.
Le satellite a été lancé depuis la base de Vandenberg Air Force Base, en Californie (ouest des Etats-Unis), à bord d'une fusée Taurus XL, selon des images retransmises en direct par la télévision de la Nasa.
La mission de ce satellite, baptisé Orbiting Carbon Observatory (OCO), est d'établir une carte de la distribution géographique des sources de CO2 et d'étudier leurs changements au cours du temps.
Il s'agit du premier satellite lancé par l'agence spatiale américaine dans le but d'étudier les émissions terrestres de dioxyde de carbone, d'origine humaine et naturelle.
En janvier, le Japon avait déjà lancé un satellite chargé d'une mission similaire.
Les données recueillies par l'OCO doivent aider les scientifiques à faire des prédictions plus exactes du changement climatique.
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Jean-Louis Borloo va lancer un "Grenelle de la mer"
Le ministre du Développement durable, Jean-Louis Borloo, va annoncer vendredi le lancement d'un "Grenelle de la mer" qui devrait présenter ses recommandations courant mai, a-t-on appris mardi auprès du ministère.
L'idée est de réunir autour d'une même table experts et représentants des syndicats, du patronat, de l'Etat et des associations, à l'instar de ce qui avait été fait pour le Grenelle de l'environnement.
Ce Grenelle de la mer, devra traiter l'ensemble des thématiques liées à la mer - biodiversité et ressources halieutiques, pollutions, recherche, énergie, santé etc, précise-t-on au ministère, confirmant une information du Parisien.
Le démarrage est prévu "dans le courant du mois de mars, dès que les groupes seront constitués", pour une restitution des travaux "courant mai". L'objectif du ministre est de "lancer un grand plan mer", à l'issue de ce processus, ajoute-t-on.
Jean-Louis Borloo présentera cette initiative vendredi matin lors d'une réunion sur le trois-mâts goélette La Boudeuse, amarré depuis le début du mois de septembre sur le quai de Seine, en face de la Grande Bibliothèque François Mitterrand.
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Finlande : un papetier accusé de couper des arbres de 300 ans
Des arbres de plus de 300 ans abattus en Laponie finlandaise et transportés dans une usine de pâte à papier du groupe Stora Enso : c’est l’image qui a choqué plusieurs associations de défense de l’environnement qui accusent le papetier finlandais. "C'est incroyable qu'au moment où les entreprises forestières baissent leur production de manière drastique, des forêts protégées soient abattues", s’est notamment insurgé Risto Mustonen, de l'organisation Luonto-Liitto.
Dans les faits, les forêts, où les arbres ont été coupés, sont très anciennes et actuellement détenues par l'Etat finlandais. Stora Enso a d’ailleurs reconnu avoir acheté du bois de l'Etat et qu'il était donc possible qu'il ait acquis du bois très ancien. "Les forêts en question sont des forêts commerciales. Il ne s'agit pas de forêts indispensables", a affirmé de son côté la directrice régionale de Metsähallitus, l’entreprise d'Etat qui gère des terrains et des zones d'eau.
Problème : les forêts les plus anciennes abritent souvent des espèces rares, des espèces menacées ou encore des espèces de plantes et des animaux en danger, et présentent donc un grand intérêt sur le plan écologique. D’où les campagnes des écologistes pour les préserver. Mais l'industrie forestière, en forte crise et poussée par un souci de rentabilité, continue de représenter un cinquième des exportations de l’économie finlandaise.
Source : Europe 1
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