Actualité environnement
Mitsubishi et PSA vont développer une voiture électrique pour l'Europe
Le constructeur automobile japonais Mitsubishi Motors a annoncé lundi avoir conclu avec le français PSA Peugeot Citroën un accord de principe pour développer ensemble un véhicule électrique, destiné au marché européen et basé sur le modèle "i MiEV" de Mitsubishi.
Ce véhicule sera fabriqué par Mitsubishi Motors et commercialisé sous la marque Peugeot, a précisé le constructeur japonais dans un communiqué.
"Les deux groupes sont actuellement en train de négocier un accord de coopération, dans l'objectif d'un lancement sur le marché à la fin de 2010 ou au tout début de 2011", indique ce communiqué.
Mitsubishi Motors commercialisera parallèlement en Europe son modèle "i MiEV", une voiture électrique rechargeable sur une simple prise secteur, équipée d'une batterie lithium-ion et d'une autonomie d'environ 160 km.
L'"i MiEV" doit être lancé au Japon l'été prochain, et en Europe en 2010.
Mitsubishi Motors et PSA Peugeot Citroën sont déjà partenaires dans la fabrication de véhicules tout-terrains et ont lancé en juin la construction d'une usine commune en Russie. Le nouvel accord annoncé lundi "sera mutuellement bénéfique" car il "facilitera et accélérera l'introduction de leurs véhicules électriques sur le marché européen", ont-ils souligné.
Selon les médias japonais, un partenariat avec PSA permettra à Mitsubishi Motors de doubler sa production d'"i MiEV" et de réduire ses coûts en conséquence. Le groupe nippon bénéficiera en outre du vaste réseau de distribution du constructeur français en Europe, où plusieurs gouvernements ont récemment annoncé des subventions pour les voitures électriques.
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Une exoplanète aux caractéristiques inattendues détectée en Provence
Le Laboratoire d'astrophysique de Marseille a annoncé lundi l'observation d'un transit exceptionnel de planète extrasolaire par deux méthodes complémentaires et indépendantes, ce qui représente "une pierre de Rosette pour l'étude des planètes extrasolaires géantes".
L'observation a été réalisée à l'Observatoire de Haute-Provence par une équipe de chercheurs européens (CNRS-INSU, LAM-OAMP, Université de Provence) conduite par Claire Moutou, chargée de recherche au CNRS au Laboratoire d'astrophysique de Marseille.
L'événement était prévu, aux termes d'une étude américaine récente, pour être visible entre le 13 et le 15 février à travers le monde et de nombreuses équipes ont tenté leur chance.
Le 14 février, "le soleil a eu rendez-vous avec son exoplanète" pour la Saint-Valentin, selon un communiqué du laboratoire et le transit planétaire a été détecté sans ambiguïté à la fois par photométrie et par spectroscopie.
Actuellement, sur les 340 exoplanètes connues, seules 50 ont pu être caractérisées grâce à ces deux méthodes de détection.
L'observation a porté sur l'étoile HD 80606 dans la constellation de la Grande Ourse, qui appartient à un système d'étoiles doubles et est également le soleil d'une exoplanète très excentrique.
Les chercheurs ont déterminé qu'elle tournait autour de son étoile en 111 jours alors que la plupart des exoplanètes en transit connues à ce jour ont une période orbitale inférieure à cinq jours.
Cette exoplanète géante, quatre fois plus massive que Jupiter et à l'orbite très allongée, avait été découverte en 2001 à l'Observatoire de Haute-Provence.
"Avec cette nouvelle détection à l'Observatoire de Haute-Provence, le record de période des planètes à transit passe de 21 jours à 111 jours", explique Claire Moutou citée par le communiqué. "C'est un saut important qui permet de mieux estimer l'impact de l'irradiation stellaire dans la structure des planètes géantes et le rôle de la migration dans son évolution".
Les astronomes qui ont mené cette étude s'estiment très chanceux, souligne le communiqué : la probabilité géométrique qu'une telle planète soit alignée de sorte qu'ils la voient passer exactement devant son étoile était inférieure à 1%.
L'annonce de la découverte est en cours de publication, avec un article soumis le 25 février à la revue européenne Astronomy and Astrophysics. Les chercheurs se préparent à poursuivre les études sur ce système exceptionnel avec un nouveau rendez-vous prévu le 5 juin entre la planète et l'étoile.
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Un "Monsanto d'or" décerné à l'Afssa
Un "Monsanto d'or" a été remis samedi à l'Afssa par une cinquantaine de faucheurs volontaires. Objectif de ces militants opposés à la culture de maïs transgénique: dénoncer le récent avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments selon lequel le maïs OGM du semencier américain ne présente pas de danger pour la santé humaine.
"Pour nous l'Afssa n'est pas indépendante, elle est aux mains des lobbies et des semenciers", a déclaré un porte-parole du mouvement lors de la remise du "prix" sur le stand de l'Afssa au salon de l'Agriculture, a constaté une journaliste de l'AFP. Embarrassée, une chargée de la communication de l'Afssa a pris le coussin noir sur lequel était juché un maïs en plastique pour le mettre de côté. Elle n'a souhaité faire aucun commentaire.
L'Afssa a émis un avis mi-février selon lequel le maïs OGM Monsanto ne présentait pas de danger pour la santé humaine. Elle ne se prononçait en revanche pas sur la question de l'environnement et sur le risque de dissémination dans la nature entre cultures OGM et cultures non OGM. C'était sur ce dernier point, celui de l'environnement, que la France, au nom du principe de précaution, avait interdit début 2008 la culture de cette semence transgénique et déclenché auprès de l'Union européenne la clause de sauvegarde, suivant ainsi l'avis de la Haute autorité provisoire sur les OGM.
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Comment repérer les cosmétiques vraiment bio ?
Après plusieurs années de négociations, les entreprises européennes de cosmétiques bio sont parvenues à s'entendre sur un cahier des charges commun. Objectif : mettre de l'ordre dans le maquis des normes et des labels qui sème la confusion chez le consommateur alors que le nombre de marques et de produits ne cesse d’augmenter dans les rayons des supermarchés.
Après plusieurs années de négociations, les entreprises européennes de cosmétiques bio sont parvenues à s'entendre sur un cahier des charges commun. Elles devraient faire valider leur projet par l’Union européenne en avril. De quoi aider les consommateurs à se repérer dans les rayons des supermarchés où le nombre de marques et de produits de beauté étiquetés "bio" ne cesse d’augmenter. Mais pas question encore de label au niveau européen. Voici quelques uns des repères qui existent déjà en France alors :
Cosmébio ? Ce label existe depuis de nombreuses années et un cahier des charges a été déposé au ministère de l'Industrie. Il impose que 95% minimum des ingrédients soient naturels ou d'origine naturelle, dont 10% minimum issus de l'agriculture biologique. Ce label est lui-même certifié par Ecocert, l'Organisme français de contrôle et de certification.
AB ? Ni pesticide, ni engrais chimique car tous les ingrédients doivent être issus de l’agriculture biologique. Ce label qui fonctionne pour l'alimentaire est également utilisé pour les huiles essentielles.
Nature et Progrès ? Comme pour le label AB, 100% des composants doivent être bio. En plus, les tests sur les animaux sont strictement interdits. Nature et Progrès est une association qui regroupe des producteurs, des fabricants et des consommateurs.
Naturel, végétal ? Ces mots sur l'étiquette peuvent attirer le consommateur mais ils ne sont pas synonymes de bio.
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Le monde de l'industrie n'anticipe pas assez la raréfaction de l'eau
Sans que l'on s'en rende compte, l'eau fait tourner l'économie. Elle est indispensable à la production agricole et à quasiment tous les secteurs industriels, du textile à la métallurgie. Pourtant, très peu d'entreprises se préoccupent des risques liés à sa raréfaction.
"C'est une ressource cruciale dont dépend notre prospérité future, bien plus que du pétrole", préviennent deux groupes de réflexion américains, le Pacific Institute et le Ceres, dans une étude publiée jeudi 26 février. Ces instituts promeuvent la protection des ressources naturelles et l'intégration des questions environnementales dans la stratégie des entreprises.
A l'échelle mondiale, le secteur industriel consomme 20 % des ressources, contre 70 % pour l'agriculture et 10 % pour l'approvisionnement en eau potable. "Le changement climatique est de mieux en mieux pris en compte par le monde économique, écrivent les auteurs, mais l'attention se focalise sur les émissions de gaz à effet de serre (GES), tandis que les conséquences sur la quantité et la qualité de l'eau disponible sont négligées." Leur liste est pourtant longue.
La diminution des réserves d'eau douce stockée dans les glaciers et les neiges affectera l'approvisionnement en eau d'un sixième de la population mondiale, en particulier en Chine, en Inde, au Pakistan et aux Etats-Unis. Il entraînera des sécheresses plus longues, tandis que les besoins augmenteront du fait de températures plus élevées. Des inondations et la montée du niveau des océans affecteront les infrastructures et la qualité de l'eau. Sans oublier la croissance de la population mondiale, autre grand facteur de limitation de la ressource.
Les secteurs industriels les plus consommateurs sont les plus vulnérables : production d'énergie, industrie textile, électronique, agroalimentaire, industrie pharmaceutique et biotechnologies, production de pâte à papier, mines et métallurgie.
Ils courent plusieurs risques. Tout d'abord, le risque "physique". "Le déclin ou des ruptures dans l'alimentation peuvent compromettre la fabrication, le refroidissement ou le nettoyage des produits", écrivent les auteurs, citant l'exemple de l'industrie des semi-conducteurs, qui a besoin de quantités considérables d'eau purifiée, et dont l'essentiel de la production est situé en Asie, particulièrement menacée par le stress hydrique.
L'industrie textile est aussi très dépendante : il faut 25 m3 d'eau pour produire les 250 grammes de coton nécessaires à la fabrication d'un tee-shirt. Le refroidissement des centrales nucléaires et thermiques demande également de grandes quantités d'eau. Leur fonctionnement a déjà partiellement été interrompu, en France lors de la canicule de 2003, ou dans le sud-ouest des Etats-Unis en 2007, par manque d'eau.
L'étude identifie également un risque "de réputation". "La rareté accroît la compétition entre les utilisateurs, écrivent les auteurs. Les tensions peuvent se développer entre les entreprises et les communautés locales souvent privées d'accès à l'eau, en particulier dans les pays en développement." Une réalité susceptible d'affecter l'image des compagnies, voire de conduire à la perte de licences d'exploitation. Tel fut le cas pour PepsiCo et Coca-Cola en Inde, qui perdirent leur droit de mettre en bouteilles de l'eau provenant de nappes souterraines. Il existe enfin un risque "de régulation", selon les auteurs : "Les autorités seront amenées à modifier les droits d'usage de l'eau, à suspendre les prélèvements, à augmenter les prix." L'ensemble des secteurs est concerné. L'agriculture, qui consomme aujourd'hui l'essentiel des ressources, pour des prix très faibles, est la première visée.
Le rapport dresse une liste de recommandations et engage les entreprises à agir, en mesurant leur empreinte hydrique, sur toute la chaîne de production (y compris les produits agricoles pour les entreprises agroalimentaires), en évaluant toutes les économies possibles et en intégrant les risques liés à l'eau dans leur stratégie.
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